DIN CULISELE CONFERINTEI DE PACE DE LA PARIS
W. Churchill spunea : « Mà uit la trecut sà am perspectiva drumului pe care îl am de urmat ». Enunt logic pentru un politician responsabil fatà de destinul poporului care i-a încredintat mandatul sà-l conducà. Raportînd însà enuntul la realitatea zilelor noastre si la arealul românesc, mà vàd obligat sà întreb, spre care trecut privesc guvernul, deputatii si senatorii Partidului Democrat si ai Partidului National Liberal atunci cînd anuntà cà au càzut de acord sà legifereze « Statutul minoritàtilor » redactat de UDMR ? Au în vedere acel « trecut » pe care îl invoca deunàzi unul din timisorenii întervievati de reporterul TVR 1 care este pentru el semnificatia lui 1 Decembrie 1918, acesta ràspunzând : A fost cea mai mare gresalà ? Pentru cà, trecutul nostru nu poate sà genereze nici ràspunsul tînàrului, de care este vinovatà scoala care nu l-a ajutat sà-l cunoascà, si cu atît mai putin decizia impardonabilà a ministrilor si parlamentarilor care ar trebui sà ducà povara ràspunderii destinului eroic al românilor, nu sà ignore, cu iresponbsabilitate si inconstientà, acest trecut glorios. Aceste semnale de alarmà mà preseazà sà încep sà supun analizei celor interesati de istorie si, dacà s-ar putea, în primul rînd clasei poilitice, avertismentele trecutului, prezentînd o serie de documente care evidentiazà resorturile istorice si pretul urias pe care l-au plàtit românii pentru pàstrarea identitàtii nationale si fàurirea statului unitar, si, mai ales, greselile impardonabile ale clasei politice si consecintele lor catastrofale pentru destinul a sute de mii de români. Din pàcate, multi români nu vàd pericolul care ne paste, desi màrturiile istorice si realitatea politicà a anului 87 de la Marea Unire aratà cà elita politicà româneascà continuà sà se afle într-un ràzboi nàucitor pentru acapararea puterii si însusirea unor beneficii ale « cercurilor de interese », inclusiv prin legi si dispoziti precum « Statutul minoritàtilor », « Fundatia Gojdu » si altele, care afecteazà însàsi fiinta neamului. De aceea, stimati ministri si parlamentari, dacà và veti face timp sà parcurgeti, prin intermediul computerelor, documentele alàturate, sper cà veti întelege, cà de multe ori curbele ascendente din declaratiile dumneavoastrà de avere au efecte catastrofale pentru Tarà tocmai datorità pozitiei partizane, iresponsabile, pe care ati adopat-o aprobînd un proiect de lege în genul celor mentionate. Cît despre iubitorii de istorie, và invit sà priviti si acele aspecte pe care istoriografia nu le-a prezentat pînà acum. Và multumesc pentru timpul pe care l-ati acordat acestui demers. « Amicitia sârbo-românà » O prietenie cumpàratà cu pretul a 700.000 de români. Dacà, asa cum declara tînàrul din Timisoara, Adunarea Nationalà de la Alba-Iulia n-ar fi decis unirea cu Tara, si nu s-ar fi « comis » aceastà gresala capitalà, bunicii si pàrintii sài ar fi fost, ca si sutele de mii de români care au ràmas în Jugo-Slavia, sîrbi, pentru cà politica aliatului nostru dintotdeauna, favorizatà de pozitia conciliantà a guvernului român de abandonare a fratilor de peste Dunàre în moara nationalismului sîrbesc, lipsa sprijinului cultural, religios, scolar, în contrast cu politica promovatà totdeauna de alt vecin, Ungaria, a làsat pradà deznationalizàrii fortate 1.000.000 de români care au ràmas dincolo de granità în urma Conferintei de Pace. Statisticile anului 2005 aratà cà aproape toti românii ràmasi dincolo de granità au dispàrut ca natie. Documentele vorbesc de la sine. * * * 22 aprilie 1919, Articolul manuscris „Le Problème du Banat”, de profesorul universitar G. G. Mironescu, fost senator, viitor prim-ministru, membru al Misiunii universitare române în Franta. Le Problème du Banat. Voici, résumées succitement, les raisons qui justifient pourquoi les prétentions serbe sur le Banat doivent être écartées et pourquoi le Banat, dans son integralité, doit être réuni à la Roumanie: 1.Les roumains ont la majorité absolue de la population dans la moitié du Banat. Ils ont la majorité relative dans le Banat entier (39%; d’après la statistique réligieuse). –Les Serbes n’ont la majorité absolue dans aucune région de quelque étendu du Banat. Ils ont la majorité relative (32,4%) dans un seul département. 2.Les roumains vivent, en masse compacte, dans la moitié du Banat, sur une superficie d’environ 15.000 kilomètres carrés et on les trouve partout dans les autres parties du pays. Les Serbes manquent presque complètement dans le Banat oriental et se trouvent en ilots clairsemés dans le Banat occidental. 3.Les Roumains sont aborigènes. Les Serbes sont des colons, amenés surtout par l’autorité étrangère qui opprimait les Roumains indigènes et voulait les dénationaliser. 4.La province du Banat forme une unité géographique. Elle est un exemple typigue d’un pays entouré de frontières naturelles. De telles frontières étant nécessaires pour a assurer une paix stable, il ne faut pas le supprimer, surtout quand raison sérieuse ne le demande. Si les Serbes avaient majorité absolue dans une partie d’une certaine étendue du Banat, on pourrait ne pas tenir compte des frontières naturelles pour respecter le principe des nationalités. Mais tel n’est pas le cas des Serbes dans Banat. Ils ne peuvent se fonder sur le principe des nationalités, ni sur aucun principes de justice qui doivent être à la base de la paix. Tout ce qu’ils ont en leur faveur c’est le fait d’être, dans un seul département, plus nombreux que les roumains. Les Roumains qui sont en majorité absolue dans le Banat oriental forment corps avec la minorité roumaine du Banat occidental. Rien ne les sépare. On ne doit pas les séparer artificiellement contre toute justice. La minorité serbe du Banat occidental est séparée de la Serbie par le Danube et la Theiss. 5.Mettre en présance les Etats serbe et roumains dans le Banat, c’est préparer une guerre prochaine, par les occasions de frictions et de conflits qu’on créerait ainsi ; 6.Pour l’explication des richesses minières et forestières du Banat oriental et de la Transylvanie il est indispensable de pouvoir utiliser les voies d’eau qui conduisent au Danube : le Muresh, les canaux du Banat, la Tissa (Theiss). En partageant le Banat entre la Serbie et la Roumanie, on priverait celle-ci de ces moyens de transport indispensables pour les produits lourds qui forment la richesse du Banat oriental et de la Transylvanie. Les principales richesses de ces provinces deviendront inexploitables. Le dévelopement économique de ces pays serait entravé. 7.La Roumanie a fait, en faveur de la Serbie, un grand sacrifice, en s’abstenant de revendiquer la région du Timok (dans le nord’est de la Serbie), où vivent, en masse compacte, trois cents mille Roumains (en dehors de cent mille Roumains habitant la Macédonie serbe). Ce sacrifice réclame une contre-partie. Dans la question du Banat, les Serbes ont, pour la première fois, l’occasion d’user d’une équitable réciprocité envers la Roumanie. Cette réciprocité, qui réclame de la part des Serbes une sacrifice inférieur à celui consenti par les Roumains, est une question de Justice. Les Alliés donc doivent imposer à la Serbie cette récirpocité, si la Serbie ne l’offre de son plein gré. 8.L’amitié de la Roumanie pour la Serbie s’est manifestée non seulement par le sacrifice sous indiqué, mais aussi par l’aide donné à la Serbie, dans les circonstances graves pour celle-ci, notamment en 1913. La Roumanie a donc droit à la gratitude de la Serbie (qui n’a jamais eu l’occasion d’aider la Roumanie). La gratitude ne peut pas s’imposer. Mais l’amitié serbo-roumaine serait gravement menacée, s’il devenait évident que la Serbie ne veut tenir aucun compte des services que lui a rendus la Roumanie. Les Alliés ne peuvent pas encourager la Serbie dans cette voie. 9.La Roumanie fait des renonciations importantes partout, sur toutes les frontières ethniques du peuple roumain : en Serbie, en Bulgarie, en Ukraine, en Hongrie. Plus d’un million des Roumains sont ainsi sacrifiés par la Roumanie dans l’intétêt de la paix mondiale. Il serait suprêmement injuste de lui imposer aussi une renonciation dans le Banat. 10.La France, la Grande-Bretagne, l’Italie et la Russie ont reconnu depuis 1916 le droit des Roumains sur le Banat entier. A moins d’admettre que ces grandes puissances ont agi à la légère ou qu’elles ont subi la volonté de la petite Roumanie, il fait bien de reconnaître que le droit des Roumains sur le Banat s’imposait par sa légitimité.>> Georges G. Mironesco Note.Cet article est la conclusion de l’ouvrage que vient de publier notre collaborateur, Mr. Georges G. Mironesco, chez Lazaroux ,sous le titre: Le Problème du Banat. ° 1919, Tipàrituràn brosura : „ Le mémoire des roumains de Serbie”, de dr. Athanase Popovici, presedintele Comitetului Narional al Românilor din Serbia, prezentat Conferintei de Pace de la Paris: << Le mémoire des roumains de Serbie. La Conférence de la Piax réunie à Paris, ayant pour but de rétablir en Europe un ordre nouveau basé sur la justice et le principe des nationalités, le Comité National des Roumains de Serbie, dont le soussigné est président, m’a chargé de présenter aux membres de la Conférence les doléances et les aspirations légitimes de cette population. C’est à ce titre que j’ai l’honneur d’exposer ce qui suit : Les vallées inférieures du Timoc et de la Morava, au Nord-Est de la Serbie, et le plateau qui sépare ces deux rivières sont habités par une importante masse compacte de population roumaine. Elle occupe le territoire de 4 départements : Kraïna, Pojarevatz, Timoc et Morava. Voici à ce sujet le témoignage irrécusable s’un professeur serbe qui a étudié la problème des Roumains de Serbie et a publié sur eux une brochure écrite dans un esprit scientifique et impartial : Sur une superficie de 12.240 km.car., c’est-à-dire ¼ du royaume de Serbie, en 1912, s’étendent les 4 districts du Nord-Est de la Serbie : Kraïna, Morava, Pojarevatz et Timoc. De ces 4 districts, 2, ceux de Kraïna et Pojarevatz, sont habités par une population presque exclusivement roumaine ; tandis que dans les deux autres districts, Morava et Timoc, on trouve aussi des Serbes, surtout dans les arrondissements du Zaglavatz et du Timoc, (district Timoc) (1). L’origine de la population roumaine de Serbie est assez bien connue.Son fond initial fut formé par les restes des colonies roumaines en thraces roumanisées, qui se trouvaient dans ce pays lors l’invasion serbe et qui n’ont été que difficilement et seulement partiellement slavisées. Elle s’est conservée plus pure dans les hautes vallées et dans les forêts inaccessibles de cette région montagneuse. Au XIV-e siècle, on trouve leur trace dans plusieurs actes officiels des tzars serbes. Mais, à ce premier fond ethnique, sont venus s’adjoindre des éléments macédo-roumains du Pinde et des Balkans. Dans les remous ethniques que provoqua l’invasion ottomane, cette population servit de centre d’attraction ethnique pour les épaves roumaines errant entre les Carpathes et les Balkans. Au cours du dix-septième et dix-neuvième siècles, de nouvelles couches vinrent se déposer sur ces premières assises et elles arrivèrent cette fois de la petite Valachie (Olténie) et du Banat de Temesvar. On distingue aujourd’hui encore des différentes souches de cette population, d’après certains caractéristiques, costumes et moeurs, qu’ils ont conservés et qu’on retrouve dans les groupements d’où ils sont issus. L’importance numérique de la population roumaine de Serbie n’est point négligeable. Elle compte aujourd’hui plus de 340.000 âmes. Sa tendance est de s’étendre et d’augmenter. Déjà en 1859, le géographe français G. Lejean, qui a connu cette population et l’a étudie de près, avait constaté que les Roumains de Serbie sont „des hommes actifs, laborieux et plus prolifiques que les Serbes, et leur nombre augmente sans cesse.” (2) Les premières donnés statistiques sur les Roumains des Serbie datent de 1846. Leur nombre, à ce moment, atteignait 97.215. Dix ans plus tard, le géographe français déjà cité donnait 104.343 Roumains habitant en Serbie. A ce moment, la population de la Serbie ne dépassait pas 900.000 âmes, de sorte que les Roumains représentauent un peu plus du neuvième de la population totale de l’Etat serbe. Cette proportion a été conservée depuis, sinon même dépassée, malgré tous les efforts des statistiques officielles pour la dissimuler. Ainsi, en 1890, après 30 ans, ces statistiques ne donnaient que 149.713 Roumains. En 1895, elles donnaient 159.510 Roumains, pour descendre, en 1900, à 122.429, sans que rien n’ait pu justifier ce brusque saut en arrière. Ni émigrations, ni épidémies, ne sont intervenues pour diminuer spécialement la population roumaine de cette contrée, tandis que la population serbe y augmentait, d’après la même statistique, dans une proportion tout à fait exagérée et arbitraire. En effet, la population des quatres districts serbes aui était, en 1859, de 282.378 âmes, avait atteint, en 1900, le chiffre respectable de 635.286 âmes. Or, étant donné le caractère constanté chez les Roumains, d’être plus prolifiques que les Serbes, il est imposible au’en 1900 le nombre des Roumains soit à peu près le même qu’en 1859, tandis que les Serbes, de 159.785, dans cet intervalle, quadruplé et que leur nombre soit monté à 513.286. On ne saurait invoquer l’argument de la „serbisation”, étant donné le caractère très conservateur bien connu des population roumaines de Serbie en particulier, et du peuple roumain en général. A supposer que le nombre des Roumains de Serbie ne se soit accru depuis 1859, que dans une proportion égale à l’augmentation des Serbes, nous devons avoir aujourd’hui, sur les 700.000 habitants qui comptent les quatre départements serbes, un peu plus de 300.000 Roumains et à peu près 400.000 Serbes. On arive même au chiffre de 340.000 Roumains, si l’on ajoute, au chiffre des Roumains des départements de Pojarevatz et Kraïna (261.588) dont la population est en grande majoritè roumaine (80%), celle de deux autres départements (81.871) où la population roumaine est de 20 à 30 %. En même temps que la statistique officielle s’efforçait de dissimuler le nombre véritable des Roumains, les autorités de l’administration serbe avaient entrepris une action de „serbisation” de cette population. La langue roumaine a été chassée de l’Eglise et les livres saints roumains ont été brûlés ; dans les écoles, l’emploi du roumain a été interdit pour les enfants roumains. Et tandis que dans les départements serbes, le nombre des écoles primaires était plutôt insuffisant, on a multiplié plus que de raison les écoles primaires serbes dans les villages et les hameaux roumains (3). L’administration s’est également efforcée de couper tout contact entre les Roumains et leurs frères du royaume. D’abord, elle ne permettait que très difficilement aux ouvriers agricoles roumains de passer en Roumanie, ce qui ne se produisait pas pour les ouvriers serbes. Ensuite, à ceux qui, malgré toutes ces difficultés, passaient la frontière on interdisait rigoureusement d’introduire en Serbie des journaux et des livres roumains (4). Le Métropolite de Belgrade a interdit aux prêtres de donner aux nouveau-nés roumains des noms roumains (5). Une liste de noms serbes est affichée dans les églises ; ce sont les seuls permis. Les autorités serbes poussent l’intolérance à tel point qu’elles ont remplacé le profeseur roumains Nicolici, su lycée de Negotin, pour le simple motif qu’il parlait roumain avec ses parents, amis et connaissances. En 1909, un trêtre d’origine roumaine, dans un village purement roumain, a été mis en jugement pour le motif qu’il répandait le roumanisme par la parole et par la distribution d’almanachs et de livres roumains. Ce procès a été jugé par le tribunal de Negotin. (Dossier No. 9595) Et cependant, malgrè toutes ces chicanes et vexations, la population roumaine de Serbie n’a cessé de s’étendre, de s’accroître et de prospérer. Nous n’en citerons comme preuve que le fragment suivant d’un article publié par le No. 375 du journal „Pravda”, en 1909 : „Accompagné de quelques amis, j’ai entrepris une excursion à peid de Belgrade à Negotin, aller et retour. A notre départ, j’en éprouvai une grande joie, comme quelqu’un qui fait un voyage de plaisir dans son propre pays. Mais, pendant le trajet, j’ai eu le sentiment de voyager en pays étranger ; je m’y suis senti étranger. De Petrovatz par Clissoura, Corniac et de là jusqu’à Zaiciar et Negotin, par les montagnes Homole, on ne rencontre qu’une grande masse des Roumains. La langue qu’ils parlent a pris, dans ces districts, une telle prépondérance qu’il est très difficile de s’y servir du serbe. La preuve en est que les commerçants qui viennent en contact avec ces sauvages sont obligés d’apprendre leur langue… C’est une chose horrible de penser qu’un commerçant, un prêtre, un instituteur ou le maire doivent parler avec leurs concitoyens la langue roumaine, c’est encore plus horrible d’entendre chose semblable. Pour qu’on se fasse une idée du point auquel les Roumains Serbes ont poussé les choses, il suffit que je mentionne que des dispositions ou règlements administratifs dans certaines arrondissements doivent être publiés et affichés en langue roumaine ( à Barza Palaka, Tekia, etc.).” Contre cette politique d’étouffement et de „serbisation” les Roumains de Serbie n’ont pu opposer qu’une résistance opiniâtre et muette. Ils n’ont rien cédé, à aucun point de vue. S’ils n’ont pas organisé une résistance plus active et retentissante, c’est qu’ils en ont toujours été dissuadés par leurs frères du royaume, toutes les fois qu’ils sont allés à Bucarest pour leur réclamer l’intervention amicale en leur faveur, auprès des dirigeants de Belgrade. A deux reprises, en 1904cet en 1906, les Roumains du district de Pojarevatz ont envoyé un délégué à Bucarest, avec un mémoire, signé par tous les notables roumains du district, où ils imploraient le gouvernement roumain d’intervenir auprès du gouvernement serbe pour qu’il leur accordât l’école et l’église nationales. En 1913, les habitants du district de Kraïna ont fait à Bucarest la même démarche. Le gouvernement de Bucarest a délibérément négligé les légitimes revendications de plus de 300.000 Roumanis de Serbie, pour conserver l’amitié serbe (6). D’ailleurs, l’intolérance serbe dont nous venons de donner seulement quelques preuves, n’aurait jamais permis aucune agitatio nationaliste d’ordre religieux, scolaire, etc. On accuse de trahison, en Serbie, tous ceux qui attirent l’attention sur les Roumains de Serbie. „Ils doivent être niés ou passés sous silence. Car tout ce qui attirerait l’attention sur eux pourrait provoquer une question roumaine en Serbie, laquelle, de l’avis général, serait un grand danger.”(T. Georgevici) (7). Il est certain qu’un gouvernement qui n’accorde pas même à ses sujets roumains la plus élémentaire liberté scolaire et religieuse, ne pouvait que réprimer et empêcher avec la dernière rigueur toute manifestation irrédente, toute protestation plus énergique, qui aurait pu avoir un écho à l’étranger. Mais les Roumains de Serbie espèrent que, désormais, les pratiques du passé cesseront. Les principes wilsoniens qui ont été adoptés par tout le monde et par le peuple serbe en particulier – ces principes au nom desquels les Jugo-Slaves, tous, tant qu’ils sont, demandent à être réunis au royaume de Serbie, - doivent être appliqués également à notre cas. Ce ne sont pas les Serbes qui pourraient pous interdire d’en demander l’application en notre faveur. Nous réclamons donc à la Conférence de la Paix le droit, conforme aux principes wilsoniens, d’être réunis à nos frères du royaume. C’est là pour nous le seul moyen d’assurer notre libre développement ainsi que celui de notre culture intellectuelle dans notre langue nationale et la seul garantie qu’il n’y aura plus d’entraves à notre liberté scolaire, religieuse et politique. Nous voulons et nous sollisitons qu’on nous accorde ce qui a déjà été accordé aux différentes branches du peuple jugo-slave. Nous habitons sur la frontière même qui sépare la Serbie de la Roumanie et le territoire que nous occupons constitue comme un saillant au milieu des terres roumaines. Cette circonstance justifie notre légitime aspiration et donne une force particulière à notre droit, qui dérive des principes wilsoniens. Nous avons versé notre sang, sans compter, pour la Serbie, dans les deux guerres balkaniques. Depuis 1914, la division roumaine du Timoc a été citée parmi les plus braves dans la lutte désespérée contre l’ennemi commun. A son tour, le peuple serbe nous doit la liberté et l’indépendance conquises par les efforts communs auxquels ont participé nos frères morts et ceux qui ont survécu, ceux qui ont lutté en Serbie aussi bien qu’en Roumanie et en Autriche-Hongrie. Ils nous ont racheté le droit à la liberté par leurs lourds sacrifices. Trop de sang a coulé dans cette guerre et trop des millions d’hommes sont morts, luttant contre l’oppression, pour qu’après la paix conclue, il reste encore, sans raison majeure, des peuples ou des fragments des peuples, comme nous, subjugués. S’il y a une justice égale pour tout le monde, nous l’invoquons devant la Conférence de la Piax, et nos réclamations ne peuvent pas être repoussées.>> Dr. Athanase Popovici. 1. Tihomir Georgevici, Kros nache Rumune, Belgrade. 2. L’Ethongraphie de la Turquie d’Europe, p. 17. 3. Românii si Popoarele balcanice, Pârvan, Papahagi, Bucuresti, 1913, p. 25. 4. „En 1902, D. I., instituteur dans le cillage de S., ayant découvert chez des villages des livres roumains, apportés par des ouvriers roumains, qui avaient pris part aux travaux agricoles en Roumaine, les a confisqués et les a envoyés au ministère de l’instruction publique. On trouve chez nous des hommes, et ce qui est plus triste encore, des prêtres même, qui répandent l’idée du roumanisme en Serbie.” 5. „Grâce à l’intervention des autorités ecclésiastiques, il n’est plus admis aujourd’hui que des noms roumains soient donnés aux nouveaux-nés roumains et on exige qu’il soit donné des noms purement serbes. Malgrè cela, les Roumais continuent à employer chez eux, entre eux, les noms roumains qu’il leur plaît. Une ordonnance de l’Evêque de Timoc (E. no. 765 du 18 août 1899à oblige, sous peine de sanctions disciplinaires, les prêtres à donner aux nouveau-nés seulement des noms serbes, choisis parmi ceux qui se trouvent inscrits au tableau affiché dans l’Eglise, bien en vue.” 6. En ce moment même, et ces derniers temps à Jassy et à Bucarest, la censure a prohibe toute publication en faveur des Roumains de Serbie, de nature à indisposer les dirigeants serbes. 7. Kros nache Rumune, ibid. Tableau statistique Localités habitées par les Roumains et nombre des habitants roumains A. Villages habités uniquement par des Roumains. I. District de Kraïna Cioconear………………….205 Varbitza Mare…………1170 Manastiritza……… … 380 Barloga ………………1180 Tabacovatz…………………405 Recitza ……………..1280 Velesnitza…………………..535 Tarnaica… ………….1280 Vratza……………………...540 Glogovitza …………….1365 Costel (Costolatz)…………..540 Podvarshca…… ………1385 Coroglash(Miloshevo… …. .580 Dzedzeratz… ………….1430 Mosnarnei………………….690 Ratcov… …………….1480 Cupusisnte…………………620 Corbova ………………1490 Sip……………………… .645 Varbitza Micà… ………1530 Cladushnitza……………… 670 Milanovatz…………….1565 Sarmovatz(Samarinovatz) …680 Grabovitza……………..1585 Iasicova Mica……… ……695 Plavna ………………1695 Tanda…………………….745 Iasicova Mare…………1770 Sarbovlash (Sarbovo) … .750 Rudna Glava… … …..1795 Vaiuga……………………825 Prahova ……………..1880 Toponitza…………………865 Bliuvanovatz… ………1900 Slatina…………………….930 Coprivnitza… ………..1980 Bordei……………… ……985 Mocrane … …………..2120 Camenitza…………… …1015 Cobishnitza … ……….2210 Malamitza…………… …1035 Gorniane… …………..2280 Dubociani………… ……1080 Bucovcea…… ……….2475 Camenitza Mare……… .1090 Dzanova(Dushanovatz)…2520 Clococevatz………… ….1090 Radaivatz(Raduievatz)….2560 Techia………………… ..1130 Urovitza ……………..2925 Dupliana…………… …...1155 Iacubovatz………… ...4075 II. – District de Pojarevatz. Magusitza…………………..75 Mirievo ……… ………1120 Maidan Cuceaina………….140 Iitcovitza ………… …..1120 Shlivovatz…………… ….305 Caona… …………….1150 Sârbce…………… ……..320 Cladurovo … …… … 1200 Tzerovitza………… …….325 Varbnitza ………… ….1200 Sviniarevo…………… ….360 Geuracovo ………….1220 Breznitza………………….370 Cesleva Bara … ………1250 Barnitza………… ………385 Orlevo…… …………1250 Lesnitza………… ………460 Busur………………….1340 Lescovo…………………...460 Dubocica ………………1340 Siga………………………..530 Starcevo… …………..1347 Crivacea…………………..545 Iasicovo… …………..1460 Cicevatz…………………..565 Sena…… ……………1490 Zagreba…………………...570 Mustapiche…………… 1550 Vitovnitza…………………615 Inegotin ………………1597 Lescovatz…………………620 Idrelo……… …………1640 Cocetin………………… 670 Manastiritza… ………1695 Alindova………………… .675 Colibe… … ………….1770 Vucoviche……………… ...730 Stamnitza ……………1935 Cudrej………………… …795 Topolovnic ………….2015 Osanitza…………………..910 Rushanatz………………2275 Vlaole Mare………………930 Neresnitza …………… 2710 Doliashnitza……………….970 Melnitza…………………2420 Bucovcea…………………980 Laznitza…………………3610 Recitza…………………...1000 Ranovatz……… ………3665 Dvorischte………………..1065 Porodin…………………3775 Voluia……………………1080 Duboca…………………4445 III. – District de Timoc. Parlita…………………….635 Bucie………………………1365 Topla……………………..753 Metovnitza……………… 1550 Shlivar…………………….750 Slatina…………………… 1650 Savinatz……………….….825 Brestovatz………………… 1755 Oshtreli…………………...905 Crivel………………………2000 Gamzigrad………………1055 Valaconie………………… 2235 Dobro Pole……………..1075 Osnici…………………… 2255 Bor…………………… 1120 Sharbanovatz………… …2550 Nicolicevo…………… .1205 Zlot……………………… .4530 Podgoratz………………1350 IV. – District de Morava. Lipovitza……………… 70 Gladna………………………450 Macevatz………………320 Vlashca…………………… 570 Iidile……………………605 Iasenovo………………… 1350 Resavitza……………… 680 Vitejevo………………… 1615 Batinatz………………...950 Belaica………………… …1720 Isacovo……………….1040 Bigrenitza………………… 2165 Iubotitza …………… 1050 Bobova……………………2450 A. Villages à population mixte (Serbes et Roumain) I. District de Kraina Petrovo Selo……………65 Maidan Pec…………………765 Stubic…………………..95 Cladova…………………… 950 Reca ………………...280 Carbulovo………………… .980 Miroci……………… 340 Luca……………………… 1350 Boletin……………….395 Barza Palanca (ville)…… ….1370 Golubinie……………..835 Negotin (1)…………………1420 Doni Milanovatz………835 1.Chef-lieu du district Kraina. II. – District de Pojarevatz. Clenovnic………………35 Suvodol…………………….130 Batusha………………...40 Zabarge…………………….150 Bradartz………………..50 Iabari……………………… 180 Burovatz……………….65 Oreshcovitza……………… 180 Butovatz……………….65 Cusiche…………………….190 Toponita……………….65 Vlade Mic………………….200 Crupaia………………...85 Nabarge………………… .205 Petrovatz……………… 85 Clicavatz……………………245 Mileshevo……………...90 Tzarnitche Mic ……………. 245 Curiace………………...95 Ram……………………… 275 Tzarniche Mare……….105 Mishlenovatz……………… 280 Voshanovatz………….105 Costalatz……………………340 Ponicfa……………….120 Sibnita………………………340 Golubatz……………...350 Cushilevo……………………635 Lucitza………………..365 Pojarevatz (1) …………… .780 Salacovatz……………370 Velico Selo………………… 830 Pancovo…………… 370 Turia…………………… ….925 Boshniac……………..380 Racova Bara……………… .975 Cuceaina……………..385 Rachinatz……………… …1005 Dobarne……………...390 Prahova………………… .1030 Petca…………………430 Brejane………………… …1305 Mileviche……………..450 Vlashca Dol…………………1430 Blizniac……………….460 Iagubitza (ville)………………1450 Arnaut Popovatz……...475 Crepolin…………………… 1650 Dobra………………...505 Milatovatz……………… …2005 Tarneane……………...585 Poliana…………………… 2005 III. –District de Timoc. Ragotina………………75 Bogovine………………….1350 Izvorul Mare…………370 Garlean………………… 1710 Lucovo………………450 Izvorul Mic…………… ..1885 Zaicer(Zaicear)(2)…..1240 Lubnitza…………………..1905 Bacevitza…………...1145 IV. –District de Morava. Brestova……………. 50 Dubnitza…………………….305 Popovnea…………….75 Supsca………………………305 Svilainatz (ville)……….75 Proshtinatz………………… ..405 Duboca…………… 140 Tropone…………………… .520 Chuprina(ville)(3)… 230 Ezero……………………… .520 1. Chef-lieu du district de Pojarevatz. 2. Chef-lieu du district de Timoc. 3. Chef-lieu du district de Morava. Roumains et serbes. Le professeur serbe C. Georgevici, bien connu pour ses études ethnologiques, a publié, il y a une dizaine d’années, un livre sur les Roumains de Sebrie, intitulé Kros nache roumane ( Parmi nos Roumains); Nous en extrayons les pages suivantes : „ Dans le royaume de Serbie, les Roumains habitent le territoire situ. é entre les monts Ratan et le Danube, et de la Morava jusqu’au Timoc, c’est-à-dire les quatre départements de nord-ouest de la Serbie. En dehors de deux départements entiers : Kraina et Pojarevatz, les Roumains occupent, dans le département de Timoc, les arrondissements de Zaiecearsca et Bolevacica ; dans le département de Morava, les arrondissements de : Paranuska, Despotovacica et Resaosca. Dans les autres départements on ne trouve pas de Roumains en masses compactes Le plus grand nombre des Roumains sont groupés dans la région du Danube et du Timok ; leur nombre diminue de plus en plus en avançant sur le sud et l’ouest. Les nerniers villages roumains, au sud, dans le département de Timoc sont : dans l’arrondissement de Zaiecersca : Bor, Brestovatz, Garlita Nicolicevo, Garlean, Slivar, Bucie, Topla, Kimel, Lubnitsa, Ganizigrad, Métovnitsa, Ostrel et Slatina. Dans l’arrondissement de Bolevacica : Valaconie, Savinatz, Bacevista, dobro-Pole, Zlot, Lucovo, Mali Izvor, Omiu, Bogovino, Podgoratz et Sharbanovatz. A l’ouest, dans le departement de Morava, les derniers villages sont, dans l’arrondissement de Paranuska : Bigrenitsa, Batinar, Vlashca et supsea ; dans l’arrondissement de Resaosca : Bogova, Vitijova, Subotitsa, Jasenovo, Tropone et Gladna. Plus loin, toujours vers l’ouest, les derniers villages roumains, dans le département de Pojarevatz, sont, dans l’arrondissement de Moravsca : Boshneac, Cocetin, Blaschido, Vârbnitsa, Morievo, Orlevo, Svinearevo, Tuevatz et Porodin ; dans l’arrondissement de Pojarevatz : Brejane, Tetia, Poleana, Slivovatz, Velico, Selo, Tarneane et Zabrego.” M. Georgevici nous apprend d’autrefois il y avait plusieurs villages roumains, même au delà de la Morava ; mais peu à peu ils ont été „serbisés”. Aujourd’hui, ils n’existent plus. L’auteur fait remarquer que la statistique serbe n’inspire pas confiance car, selon elle, en 50 ans la population roumaine a diminué de plus de 5000 habitants, tandis que les statistiques communales indiquent que le nombre des habitants de villages a beuacoup augmenté. Au sujet de l’époque à laquelle les Roumains se sont établis dans cette région, V. Garici, qui a étudié cette question, en arrive à conclure qu’il est difficile d’établir si les Roumains d’aujourd’hui sont les descendants de ceux que les Esrbes trouvèrent dans la contée quand ils s’y établirent. Cependant il est possible que, après le passage dans le Banat du despote Vuc, avec 50.000 Serbes, en 1481, le territoire entre le Timoc, la Morava et le Danube ait été occupé par des Roumains, attirés par la fertilité du sol. A la même époque, des Roumains de Roumanie et de Transylvanie ont émigré en Serbie. Mais il y a eu aussi d’autres émigrations, au début du XVIIIe siècle et même du XIXe siècle. Les villages roumains commencent à partir de Bolevatz, dans la direction du nord-ouest. Les roumains se reconnaissent à première vue, d’après le costume. Valaconie est un grand village. En 1900, il comptait 375 maisons et 2.100 habitants. En dehors de l-instituteur, le pope et quelques tsiganes, tous les habitants sont Roumains. Les paysans racontent que leurs ancêtres sont venus d’un village nommé Paralovo, situé dans la vallée du Timoc. Quand les Turcs envahirent la région du Timoc, les habitants de ce village s’enfuirent et une partie d’entre eux formèrent la commune de Podgoratz ; les autres s’établirent dans la vallée d’une rivière, sur les bords de laquelle croissaient les nombreux aulnes (alnus glutinos). C’est de cette vallée plantée d’aulnes que vint le nom du village : Valaconie. Vlaconie, ainsi que tous les villages roumains de Serbie, célèbrent chaque année la fête d’un patron, comme les Roumains du Banat. D’autres fêtes populaires, en honneur parmi les Roumains de Serbie, se retrouvent dans le Banat. Grâce à l’insistance des autorités ecclesiastiques, din M. Georgevici, on ne donne plus aux nouveau-nés roumains que des noms serbes. „Les Roumains, dit aussi le même auteur, <> les Serbes tandis que le contraire se produit rarement. Il y a eu des cas où les Roumains se sont établis dans des villages serbes déserts et le souvenir des Serbes ne s’est conservé que dans les noms des localités. Ainsi, par exemple, le village de Nicolicevo a été jadis serbe, mais au cours des temps, il a été abandonné, on ne sait pour quelle cause. Les Roùmains ont pris la place des Serbes dans le village de Mishlenovatz.” La cause principale de cette <> a été, suivant l’opinion de M. Georgevici, le nombre extraordinaire des Roumains. „ En dehor de cette cause, dit-il, il semble que les Roumains aient été plus rude, plus grossiers, avec une culture intellectuelle inférieure et plus résistante à tous les points de vue que celle des Serbes. Etant donné ces dons naturels des Roumains toute influence d’origine serbe a été détruite. Les Serbes ayant une culture intellectuelle supérieure étaient plus faibles et se sont laissé influencer par les Roumains. „Outre les causes déjà mentionnées, les Roumains sont doués d’une obstination native d’une stupidité et d’un égoisme malicieux qui paralysent intentionnellement toute influence étrangère. Quand on dit <> à un Roumain – ou à une Roumaine – il vous répond en roumain, même si vous lui avez donné le bonjur en serbe et même s’il sait le serbe. Quand on pose une question à un Roumain, il répond toujours en roumain : << Je ne sais pas le serbe>>. Il répond ainsi même s’il connaît la langue serbe. Les Serbes sont tout autres et plus indulgents. Au salut en roumain ils répondent en roumain, soit par plaisanterie, soit par moquerie. Et quand un Roumain pose une question en langue roumaine, même si le Serbe ne sait pas le roumain, il répond en cette langue : << Je ne sais pas le roumain.>> N’importe qui sait dire cette phrase et ne crzint pas de la dire. „Les Roumains ont, sinon une haine innée, du moins une haine nationale, une haine de race pour les autres peuples, y compris le peuple serbe. On peut voir par l’exemple suivant combien grande est la haine contre les Serbes : à Brestovatz, Bor et dans l’autres villages des environs, la coutume veut que les Roumains placent un bâton près du mort, dans son cercueil. Ils donnent ce bâton au mort pour que dans l’autre monde il puisse se défendre contre les Serbes. Les Serbes sont plus doux, chez eux toute la haine se borne à rire et à se moquer des Roumains. D’ailleurs, continue l’auteur, les Serbes ont toujours eu une attitude d’indifférence vis-à-vis des Roumains. A Valaconie, par exemple, vers 1864, un instituteur, nommé Pierre Pavlevici, enseignait aux enfants en langue roumaine, avec les livres roumains. Il est probable que ce n’était pas là un cas unique. C’est une preuve de notre indifférence. Ces temps dirniers, on a observé, parmi les Roumains, un grand mouvement de propagande venu de Roumanie. On disait à certains paysans que le territoire jusqu’aux monts Ratan est roumain et qu’il doit être incorporé à la Roumanie. Au commencement de l’année 1903, dit encore M. Georgevici, deux Roumains sont venus dans cette contrée pour recueillir de l’argent destiné à la construction d’une église en Gtransylvanie, mais quand les autorités ont commencé à s’occuper d’eux, ils ont disparu… En 1902, M. D. I., maître d’école de S., a signalé que dans son village une grande quantité de livres roumains „ avaient été approtés par des Roumains employés aux travaux agricoles. Il confisqua les livres et les envoya au ministère de l’Instruction publique, qui ne lui fit aucune réponse. J’ajoute qu’il se trouve chez nous des hommes et – c’est fort triste – même des prêtres, qui protègent et répandent le roumanisme en Serbie.” L’auteur énumère ensuite les noms d’un certain nombre de localités roumaines de Serbie en mentionnant les particularités que présente chacune d’elles. Il dit, entre autres : << Sur la rute de Maidan Pec à Kucevo, qui est un ghef-lieu d’arrondissement, se trouve le village roumain de Neresnitsa (3.000 habitants). L’arrondissement de Zvishca est tout entier habité par des Roumains, en dehors de quelques Serbes de Kucevo, Kucaina et Mileshevatz. Dans le voisinage de Kucevo se trouvent les localités roumaines de Pétrovatz et Kaone. Les vieillards racontent que leurs ancêtres, habitants de Kaone, sont venus de Hongrie et étaient originaires de la localité d’Almaj. Quand ils vinrent de Hongrie, la région n’était qu’un immense désert. Près de Kaone se trouve Ranevatz, village roumain très riche ayant l’aspect d’une petite ville.>>
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de dr. Luchian Deaconu 12/27/2005 |
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